La chute des feuilles
Les feuilles couleur d’or se détachent mollement des grands arbres et se laissent aller, sans révolte, dans l’herbe qui est leur tombeau. Elles s’agitent un instant dans le vide comme pour chercher leur chemin ; un souffle les tient immobiles dans le soleil un court moment, puis les agite, les froisse, les tourne, brunes d’un côté, brillantes de l’autre, pareilles à des champignons qu’une flamme a brûlés.
M. Davet