La France intégrée dans l’union européenne – Cours : 3eme Secondaire – Géographie – : 3eme Secondaire
- Les réseaux de transports : La France combine différentes logiques d’organisation des transports.
- La centralisation à partir de Paris, l’intégration à l’espace européen et au monde, renforcée par de grands aménagements.
- La gestion de l’environnement.
- Faire face aux préoccupations majeures (risques naturels et technologiques) en partenariat avec les Européens.
La France dispose d’une situation géographique enviable, grâce à ses fronts de mer ouverts sur le monde et sa position de carrefour de l’Europe, au cœur des espaces les plus productifs. Dans un système mondialisé où la captation des échanges et des marchandises est primordiale, la mise à disposition d’un réseau de transports complémentaire et efficace est ainsi au cœur des enjeux nationaux et européens.
I. Les réseaux de transport en France, de plus en plus intégré à l’Europe
1. Un réseau de transports centré sur Paris :
Qu’il s’agisse du réseau autoroutier, ferroviaire ou de l’organisation du trafic aérien, la caractéristique française en matière de transport est la place centrale de Paris d’où rayonnent les principales lignes et qui concentre tous les types d’infrastructures. Cette situation est héritée de plusieurs siècles et la prédominance de la capitale reste incontestable en dépit des politiques de rééquilibrages favorisant d’autres centres urbains (Lyon, Lille…).
2. La nécessaire intégration européenne :
L’intégration européenne et les logiques même de la mondialisation des échanges et du commerce imposent néanmoins à la fois de repenser les réseaux de transport français mais aussi de les intégrer à l’UE qui représente le principal pôle d’échanges commerciaux au monde, devant l’Asie et les États-Unis. C’est également le premier pôle récepteur d’IDE (investissements directs à l’étranger) et l’Europe voit de nombreuses entreprises étrangères investir et s’implanter sur ce territoire dynamique et bien équipé.Les enjeux sont donc colossaux et la nécessaire intégration de la France aux réseaux de transports européens, dont le centre de gravité a basculé vers l’Est depuis l’entrée des nouveaux membres, s’est surimposée aux seules logiques hexagonales qui prévalaient jusque-là.
3. Vers un réseau de transport européen :
En octobre 2011, la Commission européenne a dévoilé ses propositions dans le domaine des Réseaux Transeuropéens (RTE) de transport, visant à améliorer l’intégration des infrastructures et à renforcer la capacité de coordination de l’Union européenne dans ce domaine. Plus largement, celle-ci s’inscrivent dans une logique de soutien à des investissements de long terme au service de la croissance et de prise en compte de l’impératif écologique. Actuellement, un cas emblématique d’investissement dans les transports est la création de la liaison ferroviaire Lyon-Turin, dont des retombées économiques significatives sont attendues. Toutefois, un cadre juridique et financier européen qui soit approprié à ce type de projet à grande échelle fait encore défaut. Des recommandations sont ainsi faites à ce sujet.
Cette intégration aux réseaux de transports européens est importante pour l’ensemble des pays européens et pas seulement pour la France. Les différents tracés sont donc réalisés de manière concertée, de même que les financements des infrastructures, dans le cadre du Réseau de transport transeuropéen (RTT-E).
Les objectifs visés sont la fluidité des échanges, mais aussi la réduction de la part des routes dans le transport des marchandises, et ce afin de réduire la pollution.
C’est à cette fin que des projets de ferroutage voient le jour, c’est-à-dire le transport de camions sur des trains, mais aussi des autoroutes de la mer, où les camions sont déplacés par bateaux, et ce entre différents pays (France-Espagne par exemple avec la ligne Nantes-Gijón réalisée en septembre 2010). Ces moyens de transports permettent de réduire l’impact carbone des déplacements et de désengorger les axes traditionnels, tout en favorisant la croissance de villes périphériques.
4. Des risques partagés :
Si le financement des infrastructures et leur modalité sont partagés, c’est également le cas des risques et notamment des risques environnementaux (transports de produits dangereux, normes de sûreté, zones à risques) puisque leurs conséquences ne s’arrêtent pas aux frontières des États. Des projets de coopération ont donc vu le jour pour harmoniser les législations nationales, coordonner les moyens d’action et les normes de construction, mettre en relation les acteurs divers et organiser des politiques de prévention.
L’intégration de la France au réseau de transports européen est donc complète et ne s’arrête pas à la seule mise en commun des moyens de financement. L’objectif est véritablement de proposer un réseau cohérent et répondant à la même qualité et aux mêmes normes de sécurité à l’échelle de l’UE.
A retenir :
C’est essentiellement par les transports et par les nœuds de communication qui les organisent que la France a réussi son intégration au réseau européen de transports. Cette connexion a favorisé l’essor des plus grandes villes qui ont su capter les échanges en proposant des infrastructures dédiées et efficaces. La préoccupation environnementale est elle aussi présente même si les projets de ferroutage ou d’autoroute de la mer ne donnent pour le moment que des résultats modestes.
II. Faire face aux préoccupations majeures (risques naturels et technologiques) en partenariat avec les Européens
1. Des préoccupations communes en France et en Europe :
Le continent européen et la France sont confrontés à des risques de plusieurs natures. Beaucoup d’entre eux dépassent les frontières et sont donc gérés conjointement par différents partenaires européens.
L’Europe est exposée à un certain nombre de risques naturels :
- Séismes et risques volcaniques
- Incendies et feux de forêts
- Tempêtes et inondations
- Vagues de froid et canicules
A ces risques naturels s’ajoutent plusieurs risques technologiques dus aux activités humaines :
- Les pollutions de l’air et de l’eau (déchets toxiques, marées noires).
- Les explosions (centrales nucléaires, usines).
2. Les démarches de l’Union européenne face aux risques communs :
L’UE impose donc des normes à ses pays membres dans différents secteurs, afin de protéger l’environnement.
- Ces normes ont pour objectifs principaux :
- La prévention des pollutions : réglementations contre l’usage abusif d’engrais chimiques.
- La lutte contre le changement climatique : réglementations sur les émissions polluantes des véhicules commercialisés.
La préservation de la biodiversité : création de sites écologiques Natura 2000.
La dégradation continue des habitats naturels et la croissance du nombre d’espèces menacées sur le territoire européen a incité la Communauté Européenne à s’engager pour “enrayer la diminution de la biodiversité dans l’Union Européenne (UE)”, et ceci à l’horizon 2010.
Afin de préserver la diversité biologique et de valoriser le patrimoine naturel, un réseau écologique européen cohérent dénommé «Natura 2000» a été constitué. Ce réseau comprend :
D’une part les zones de protection spéciale (ZPS) classées par les États membres en vertu des dispositions de la Directive « Oiseaux » (79/409/CEE),
D’autre part les zones spéciales de conservation (ZSC) définies dans le cadre de la Directive « Habitats » (92/43/CEE), instrument législatif communautaire pour la conservation de la faune et la de la flore sauvages et des habitats d’intérêt communautaire.
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