L’union européenne, une union d’états – Cours – Géographie : 3eme Secondaire – PDF à imprimer

L’union européenne, une union d’états – Cours : 3eme Secondaire – Géographie – : 3eme Secondaire

  • Quels sont les contrastes et les liens entre les territoires de l’UE ?
  • Quelle est la place de l’UE dans le monde ?
  • Quelle est la situation de l’Union européenne au sein du territoire européen?
  • Comment l’Union européenne renforce- t- elle les liens entre les Etats membres?
  • Quels sont les espaces moteurs de l’Union européenne et leurs atouts ?
  • Quels sont les principaux contrastes du territoire de l’Union européenne ?

 

  1. L’Union européenne, une mosaïque d’Etats

L’Union européenne regroupe, en 2013, 28 Etats d’Europe. Fondée en 1957 par le traité de Rome, elle n’a cessé de s’agrandir. D’abord limitée aux pays d’Europe de l’Ouest et du Sud, elle s’est élargie depuis 2004 aux Etats d’Europe orientale.

L’Union européenne est un immense marché commun où les marchandises, les services et les capitaux circulent librement sans droit de douane et sans contrôle

  1. Élargissements et approfondissements

Après la signature et la mise en en application du traité de Maastricht (1992), la CEE – devenue Union européenne (UE) – progresse vers un approfondissement des compétences communautaires. L’euro est en place depuis 2002 : d’abord constituée de onze pays membres, la zone euro en rassemble aujourd’hui dix-sept, profitant des différents élargissements des années 2000. Certaines compétences des États membres sont assumées par des institutions communautaires (Parlement, Conseil de l’Union, Commission) et une coopération judiciaire et policière est mise en place.

Dès 1995, à la faveur de la chute du mur de Berlin et de l’effondrement de l’URSS – doublé par un effacement manifeste de la puissance russe en Europe orientale -, des pays d’Europe centrale ou septentrionale, autrefois trop proches du bloc de l’Est pour se départir d’une certaine neutralité, entrent dans l’UE : c’est le cas de l’Autriche, de la Suède et de la Finlande. En 2004, c’est le grand élargissement : huit pays d’Europe orientale autrefois satellites de l’URSS (République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Pologne, Slovénie, qui appartenait à la Yougoslavie) ou même Républiques soviétiques (Estonie, Lettonie, Lituanie) ainsi que deux petits États méditerranéens (Chypre et Malte) entrent dans l’UE. Le centre de gravité de l’Union se déplace donc vers l’Est. L’Allemagne, jadis coupée en deux, voisine du bloc de l’Est, se retrouve en position centrale. L’adhésion en 2007 de deux autres pays d’Europe orientale ex-satellites de l’URSS, la Bulgarie et la Roumanie, renforce encore cette composante centrale de l’Allemagne réunifiée. Enfin, la Croatie, ancienne République yougoslave, adhère à l’UE en 2013. Les processus d’élargissement sont donc toujours actifs.

  1. Les difficultés de gouvernabilité de l’UE et ses problèmes

Les élargissements posent problème de la gouvernabilité de l’UE. Ce qui était jadis aisé à six pays d’Europe de l’Ouest relativement proches est devenu très délicat à 25, a fortiori à 27 ou à 28 ! Aussi cherche-t-on à donner du corps à l’UE, à la doter d’institutions plus à même de manœuvrer.

En juin 2003, un projet de Constitution est ainsi présenté. Il prévoit de nombreux changements institutionnels :

  • l’élection du président du Conseil européen tous les deux ans et demi par les chefs des États de l’UE qui remplacera la présidence tournante d’une durée de six mois ;
  • la nomination d’un ministre des Affaires étrangères, chargé de mener la politique extérieure de l’UE et de coordonner l’action des États membres dans le domaine de la défense ;
  • le renforcement du Parlement, qui partagera alors le pouvoir législatif avec le Conseil et vote le budget ;
  • la mise en place d’une commission réduite à 18 membres chargée de mettre en œuvre la politique de l’Union ;
  • le remplacement de la règle de l’unanimité par celle de la majorité qualifiée (55 % des États représentant 65 % de la population et comprenant au moins quinze États) pour de nombreuses décisions communautaires.

En ce qui concerne la Constitution, un long chemin reste à parcourir. La future Constitution n’entrera en vigueur qu’après avoir été ratifiée par les États membres. Or, le 29 mai 2005, si neuf États avaient déjà approuvé le texte proposé, 55 % des Français et 61 % des Néerlandais l’ont rejeté par référendum, ce qui a suffi à enterrer le projet. Le traité de Lisbonne de 2007, entré en vigueur en 2009, réintroduit une partie des réformes projetées et rejetées :

  • Renforcement de l’indépendance du président de la Commission européenne envers les États ;
  • Création d’un Haut Représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité ; chargé de la politique européenne de sécurité et de défense, il est élu à la majorité qualifiée par le Conseil de l’Union européenne ;
  • Le président du Conseil européen (c’est-à-dire le sommet des chefs d’État et de gouvernement) est désormais élu à la majorité qualifiée, il assure la représentation extérieure de l’Union.
  1. Renforcer les liens économiques et politiques

L’espace Schengen compte, en 2012, 22 Etats membres de l’UE, et trois Etats associés (Suisse, Norvège et Islande), non membres de l’UE. Dans cet espace les hommes et les femmes peuvent se déplacer librement. La surveillance aux frontières extérieures est renforcée.

L’UE a mis en place une union monétaire autour de l’euro. Cette monnaie unique, adoptée en 1992, avec le traité de Maastricht, a été mise en circulation en 2002. 17 Etats membres de l’UE forment aujourd’hui la zone euro. Certains Etats de l’UE (Royaume-Uni, Danemark, Suède) ont choisi de ne pas l’adopter.

  1. L’UE à l’échelle mondiale

A l’échelle du monde, l’UE apparaît comme un espace riche et développé. Elle ne rassemble que 7 % de la population de la planète, mais concentre 20 % de la richesse mondiale.

La démocratie, la défense des droits de l’homme et l’adhésion à l’économie de marché sont des valeurs essentielles défendues par l’UE

  1. Inégalités et diversité de l’Union européenne

Suite aux élargissements successifs, l’Union européenne est composée d’Etats et de régions aux niveaux de développement très inégaux. Par sa politique régionale et de cohésion, l’Union européenne tente de réduire ces écarts.

L’UE est marquée par une grande diversité : d’États, de langues, de cultures, de religions. Les élargissements – au nord vers les pays scandinaves, à l’ouest aux îles Britanniques, au sud aux pays méditerranéens, à l’est aux pays d’Europe centrale et orientale – ont contribué à accroître les disparités, alors que les six pays de 1957 étaient relativement proches les uns des autres.

  1. Les contrastes territoriaux de l’UE

Si l’on observe l’indice de développement humain (IDH) en Europe, on remarque que l’Ouest européen jouit d’IDH nettement plus élevés ; la ligne de partage se situe entre la Finlande et la Russie, entre l’Allemagne et la Pologne, entre l’Italie et la Slovénie.

À l’ouest figurent certains des États les plus développés de la planète : la France (au 20e rang mondial sur 187, avec un indice de 0,884), les Pays-Bas (3e avec 0,910) et, en tête du classement, la Norvège (1re avec 0,943). L’État le plus mal classé de cette Europe occidentale au sens large est le Portugal (41e avec 0,809).

À l’est de cette ligne, le premier pays est la Slovénie (21e avec 0,884). La République tchèque est 27e (0,865), la Slovaquie 35e (0,834). Les plus mal classés sont hors de l’UE : l’Albanie (70e avec 0,739), l’Ukraine (76e avec 0,729) et la Moldavie (111e avec 0,649). Plusieurs États, souvent proches de l’Europe de l’Ouest (Slovénie, République tchèque, Slovaquie, Pologne, etc.), ont vu leur IDH progresser sensiblement ces dernières années, notamment en raison de leur intégration à l’UE.

Si l’on analyse les inégalités de développement à l’échelle régionale, on s’aperçoit que chaque ensemble possède ses caractéristiques propres

L’Europe de l’Ouest, en dépit de son homogénéité fondamentale, se décompose en plusieurs sous-ensembles : l’Europe scandinave, puis l’Europe du Nord-Ouest, suivie, plus loin, d’une Europe plus périphérique, de l’Irlande à la Grèce. La récente crise de la dette souveraine et la récession économique qu’elle entraîne chez les PIGS (Portugal, Irlande et Italie, Grèce, Espagne ; nom insultant – pigs signifie « cochons » en anglais – inventé par les marchés financiers pour regrouper ces États en grande difficulté) tendent à accroître ces disparités.

En Europe de l’Est, les différences sont plus significatives. Un double gradient peut être repéré : l’un va des régions les plus industrielles à l’ouest, vers les plus rurales à l’est ; l’autre va des cultures les plus proches de l’Occident vers des pays longtemps marqués, par exemple, par l’empreinte de la domination ottomane (Balkans) ou de l’Empire russe. Une première couronne, la plus occidentale, comprend la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne, la Slovénie et la Hongrie, mais aussi les États baltes et la Croatie : tous des pays intégrés dans l’UE. Une deuxième couronne regroupe les pays de l’ex-URSS, ceux de l’ex-Yougoslavie et l’Albanie hors UE.

  1. Réduction les inégalités régionales

L’UE cherche à réduire ces inégalités afin de préserver la cohésion entre les membres de l’UE. Elle aide les régions les plus défavorisées. Cela nécessite une solidarité des États les plus riches

Exemple de financement : construction d’un second pont sur le Danube, entre la Roumanie et la Bulgarie. Cofinancé par la FEDER à hauteur de 39 % du projet, cet ouvrage s’ajoute au seul pont de liaison existant sur les 400 km de frontières entre les deux pays.

Il constitue une avancée majeure pour le transport et le commerce entre les deux pays voisins, mais aussi entre les Balkans et le reste de l’UE.



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